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Plaque cheminée ancienne, Contrecoeur ancien

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Les plaques de cheminées appelées également taques (plus particulièrement dans l’Est et le Nord-Est de la France) ou bretagne, contre-coeur, contre-foyer et contre-feu sont pour leurs majorités, coulées en fonte de fer d’après une empreinte en bois de plusieurs éléments assemblés et sculptés, quelques plaques en terre cuite plus anciennes sont encore existantes mais extrêmement rares.

Leurs premiers usages étaient de protéger du feu les maisons à colombages dont l’ossature en bois était à nu, plusieurs incendies dans le nord de l’Europe ont été à déplorer dus à leurs absences. Dès le XVIème siècle la qualité de leurs sculptures ne fît qu’accroître, leur apogée se situant aux XVIIème et XVIIIème siècles, les plus anciennes d’une épaisseur plus importante, permettaient par la nature de la fonte, le stockage et la réflection de la chaleur tant recherchée.

Ces contre-coeurs en fonte de fer étaient produits dans les forges et les maîtres de forge  portaient grandes attentions à leurs réalisations afin d’asseoir leur renommée. Certaines localités ou régions riches en fer, en bois et en eau tel que Conches en Normandie, Cousances dans la Meuse, la Franche-Comté ainsi que le Berry et la Bourgogne se démarquèrent par leurs formes et leurs scénographies.

L’iconographie de ces pièces est variée suivant les époques et à partir du XVIIème siècle les cheminées étant de moindres dimensions afin d’obtenir un meilleur rapport calorifique, les armoiries de familles nobles autrefois taillées et peintes à même les trumeaux ont trouvé leurs places dans les foyers sur ces contre-coeurs de remarquable qualité. Aujourd’hui encore nous pouvons y lire notre histoire de France. L’ornementation n’est pas en reste, soleil, fleurs de lys, blason de la maison de France pour le XVIIème siècle puis vinrent la coquille, les rocailles, les sujets allégoriques et mythologiques suite à la découverte de Pompéi ainsi que les fables de Jean de la Fontaine au XVIIIème siècle.
La qualité tant technique que graphique s’amenuise au XIXème siècle.

Un fait remarquable est à noter, la révolution n’épargne ni les armoiries ni les plaques portant des signes de noblesse et en particulier les fleurs de lys, l’obligation de détruire ou de retourner les plaques fût donnée le 21 vendémiaire de l’an II (12 octobre 1793), et nous retrouvons sur beaucoup de plaques, provenant de Franche-Comté, des fleurs de lys arasées dont on a ciselé les deux pétales latéraux, ne laissant que la pointe centrale comme un fer de lance bien à la mode à cette époque.

Les communautés religieuses ont également passé commande de contre feux remarquables dont les représentations judéo-chrétiennes, aux symboles bien définis et intemporels, ont traversé les siècles.