Plaque cheminée ancienne, Contrecoeur ancien - Fonte - Louis XIV - XVIIe S.
Nouveauté
| Référence | C-1769 |
|---|---|
| Catégorie | Plaques de cheminée et accessoires |
| Type | PLAQUE CHEMINÉE ANCIENNE, CONTRECOEUR ANCIEN |
| Style | LOUIS XIV |
| Epoque | XVIIe S. |
| Provenance | FRANCHE-COMTÉ |
| Matériaux | FONTE |
| Hauteur | 95 cm |
| Largeur | 86 cm |
| Profondeur | 4 cm |
Description
Plaque de cheminée aux armes à mi-parti de l’Abbaye d’Acey* et de Pierre Ernest-François de Mercy, datée 1685 et inscrite M.S.
Le monastère de Condat, devenu l’abbaye Saint Oyand de Joux, actuelle abbaye Saint-Claude, envoya une dizaine de moines dans la vallée de l’Ognon, dans le Jura, afin de créer un ermitage. L’abbaye de Cherlieu y établit un monastère. L’abbaye d’Acey, fille de Cherlieu fondée en 1136 a été prospère pendant trois siècles, tomba en commende au XVème siècle et fut pillée par les troupes du roi Louis XI en 1477. La précarité s’installe malgré la protection de l’archiduchesse Marguerite en 1530 ou de Charles Quint en 1545. Les armées d’Henri IV, en 1595, dévastent l’abbaye et quand survint la guerre de dix ans (1634-1644) les moines restant s’enfuirent ou moururent de la peste. La conquête de la Franche-Comté par Louis XIV en 1668 paracheva la ruine de l’abbaye qui subit un incendie en 1683.
Au XVIIIème elle fut reconstruite en partie et vendue comme bien national en 1791. Au XIXème un pensionnat de jeunes filles s’y installa puis des Bénédictins, puis des trappistes. Avec la persévérance de l’évêque de Saint-Claude, une communauté d’une trentaine de religieux refondent le lieu. Le monastère retrouve son titre d’abbaye en 1938 et elle compte à ce jour 24 moines cisterciens-trappistes.
Pierre Ernest-François de Mercy, abbé commendataire d’Acey de 1639 à 1649 y vécut avec sa soeur, sans doute Anne seule soeur célibataire. Ses principaux titres furent : Prévôt de l’insigne église collégiale et privilégiée de St Pierre de Lille, abbé d’Acey et de Justemont, prieur de Fives, prothonotaire apostolique, chevalier de l’ordre d’Alcantara, conseiller de sa majesté impériale et sommelier de courtine de son altesse l’archiduc Léopold.
A la vue du désordre de la date 1685 comme des initiales M et S, il est vraisemblable que notre plaque soit une commande ultérieure de la plaque originelle.
Deux colonnes comtoises complète sa décoration.
Un petit fêle est à préciser en partie inférieure.
Plaque trouvée à Bard lès Pesmes en Haute-Saône.
Son poids est de 152 kg.
Armes :
- *Acey (St-Claude) : D’argent, à deux bâtons écotés de gueules passés en sautoir alaisé, à la fasce raccourcie de sinople, brochante sur le tout, accompagnée en chef d'un trèfle de même et en pointe d'un croissant de gueules.
* Il reste, malgré tout, une interrogation pour ce blason.
- De Mercy - (Riestsap) : De …au chevron d’argent accompagné de trois pommes d’or, les queues en bas. Lorraine, 11 novembre 1555.
- (Dom Pelletier) : De gueules au chevron d’argent accompagné de trois sphères d’or, deux en chef et une en pointe. Lorraine, anobli en 1555.
- (Callot - ≈ 1718) : De gueules au chevron d'or cantonné de trois sphères d'or. Notre dernière photo.
Sources :
- *Armorial général de France, Charles d'Hozier, 7ème volume, Bourgogne généralité de Besançon, nov 1711, p 392.
- Images du pouvoir, pouvoir des images : les armoiries de l’abbaye de Saint-Claude (XIV - XVIII ème siècles), Nicolas Vernot, Les amis du vieux Saint-Claude, 2003, n° 26, p. 2 à 19. Une plaque similaire est connue à Petit-Noir dans le Jura.
- Johannes Baptist Rieststap, Armorial général, 1861, page 202.
- Comte Théodore de Renesse, 1897, tome 3, page 618.
- Jougla de Morénas, Grand armorial de France - Supplément - Tome 7. page 891. « Seigneur de Procheville »
- Nobiliaire ou armorial général de la Lorraine et du Barrois de Dom Ambroise Pelletier, pages 564 et suivant
- Le véritable nobiliaire de Lorraine et Barrois, rédigé suivant l'ordre de l'alphabet, où sont contenus les anciens écuyers des bailliages de St Mihiel, Bar et Clermont. Suivant Sieur Callot, par M.D.L.B. vers 1718, page 287.
- Héraldique et généalogie, revue nationale de généalogie, janvier Mars 1993, XXV° année, n°1, page 323 et suivant
- Histoire de l'église collégiale et du chapitre de Saint Pierre de Lille par E. Hautcoeur, tome 3, 1899, page 111
- Mémoires et documents inédits pour servir à l'histoire de la Franche Comté par l'académie de Besançon, volume cinq, 1844/1867, page 406.
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