Plaque cheminée ancienne, Contrecoeur ancien - Fonte - Régence - XVIIIe S.

Référence C-1689   

Nouveauté

Référence C-1689
Catégorie Plaques de cheminée et accessoires
Type PLAQUE CHEMINÉE ANCIENNE, CONTRECOEUR ANCIEN
Style RÉGENCE
Epoque XVIIIe S.
Provenance FRANCHE-COMTÉ
Matériaux FONTE
Hauteur 80 cm
Largeur 90 cm
Profondeur 3 cm

Description

Plaque de cheminée datant du tout début du XVIIIéme siècle, d'époque Régence, scène mythologique de Phaéton.

Dans la version la plus connue du mythe, Phaéton, fils du Soleil et d'une Océanide, obtient de conduire le char de son père, mais l'aventure menace de se terminer par une catastrophe et il meurt, foudroyé par Zeus.

Sur notre plaque, la scène de la quadrille et du char enchevêtrés est représentée dans un médaillon, ceint de végétaux dans un décor au contour mouvementé de volutes, le tout bordé d'un cadre enrichi d'agrafes disposées sur les angles en écoinçon.

Il est a noté un fêle visible sur notre avant dernière photo.

Notre dernière photo : Phaéton foudroyé par Zeus peint par Jan Carel van Eyck (1636-1638).

Son poids est de 92 kg.

Sources antiques :

Palaiphatos, Histoires incroyables (histoire 52)
Phaéton, fils d'Hélios, brûlait du stupide désir de monter sur le char de son père. À force de demandes incessantes et de pleurs, il le convainquit. Quand il monta sur le char, et commença de fouetter les chevaux (comme il ne savait pas bien manier les rênes et qu'il était incapable de diriger fermement les chevaux, sans provoquer de soubresauts), il fut traîné par les bêtes animées d'orgueil et d'une grande impétuosité. Il passa trop près de la terre ; il fut projeté hors du char, dans le fleuve Éridan ; il se noya, après avoir incendié la plus grande partie des terres voisines.

Une autre version d'Ovide, Métam. (II, 1-400)
Dans son palais magnifique, Phébus trône en majesté ; il reçoit le jeune homme avec bienveillance, le reconnaît volontiers pour son fils, et lui propose, pour preuve, de lui accorder une faveur. Il fait la promesse des dieux en jurant sur les eaux du Styx. Phaéton le prend au mot et réclame de conduire le char du Soleil toute une journée. Phébus se repent alors de sa promesse inconsidérée et tâche de détourner son fils de cette idée, lui montrant les difficultés et les dangers qui l'attendent, mais Phaéton s'entête et n'en démord pas.

À contrecœur et après de nombreuses recommandations, Phébus lui remet alors, à l'aurore, les rênes du quadrige solaire, et les chevaux (Pyrois, Éous, Aethon et Phlégon) s'élancent dans l'espace. Mais, troublés par le poids trop faible du conducteur, ils s'emballent et quittent le chemin tracé dans le ciel. Phaéton s'affole et ne parvient pas à les maîtriser, d'autant que le spectacle de la terre, loin au-dessous de lui, l'angoisse davantage encore. Comme le lui a prédit son père, il rencontre des figures d'animaux monstrueux (les constellations du Zodiaque), dont le Scorpion, qui achève de le terroriser. Les chevaux, hors de contrôle, galopent en tous sens, provoquant des catastrophes dans le monde entier : des villes, des montagnes, des contrées entières s'enflamment, les glaciers fondent, les fleuves s'assèchent, les mers se réchauffent et leur niveau baisse, découvrant des îles nouvelles. Phaéton lui-même, que son père a pourtant enduit d'un onguent sacré pour lui permettre de résister à la chaleur, ne supporte plus la fournaise.

Ovide nous apprend que c'est de ce jour que les « Éthiopiens » (les Africains) sont devenus noirs et que le Nil, épouvanté, a fui à l'extrémité du monde, et a caché sa source, encore inconnue à l'époque d'Ovide.

La Terre, à demi calcinée, supplie Jupiter d'intervenir pour sauver le monde. Celui-ci, ayant obtenu l'accord des autres dieux et de Phébus lui-même, foudroie Phaéthon et met en pièces le char. Phaéton, la chevelure en feu, tombe comme une étoile filante jusque dans le fleuve Éridan.

Ou encore : Platon (430 à 348 av. notre ère)
« Bien des fois, en bien des façons, sont survenues ruines d'hommes, et il en surviendra d'autres; le feu et l'eau ont fait les plus grandes, mille autres fléaux en ont causé de moindres. Ainsi, un jour Phaéthon, fils d'Hélios, attela le char de son père, mais incapable de le conduire, il brûla tout sur la terre et périt lui-même foudroyé, cela se dit en forme de mythe. »

Et pour finir en guise de réflexion: Cicéron : De natura deorum, III, 31
« Les Dieux ont-ils donc pu tomber dans l'erreur ? Quand nous laissons nos biens à nos enfants, c'est dans l'espérance qu'ils en feront un bon usage : nous pouvons y être trompés ; mais comment un Dieu a-t-il pu l'être ? Comme le Soleil, quand il confia son char à son fils Phaéthon »