Référence | C-491 |
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Catégorie | Plaques de cheminée et accessoires |
Type | PLAQUE CHEMINÉE ANCIENNE, CONTRECOEUR ANCIEN |
Style | LOUIS XVI |
Epoque | XVIIIe S. |
Provenance | FRANCHE-COMTÉ |
Matériaux | FONTE |
Hauteur | 81 cm |
Largeur | 95 cm |
Profondeur | 3 cm |
Description
Plaque de cheminée franc-comtoise d'époque Louis XVI , agrémentée d'un vase fleuri à la tulipe accosté de deux colonnes surmontées de fleurs de lis arasées à la révolution.
Son poids est 65kg.
Les tulipes en Franche-Comté
- Les tulipes symbolisées sur bon nombre de plaques de cheminée franc-comtoise, proviennent vraisemblablement de l'alliance entre la Franche-Comté et les Pays-Bas. Souverains de ces provinces, Charles-Quint créa le cercle de Bourgogne en 1512, que son fils Philippe II pérennisera jusqu'en 1581. Cette alliance subsistera jusqu'en 1790.
La tulipe des Pays-Bas fut introduite en 1554 à la cour néerlandaise par Ogier Ghislain de Busbecq, ambassadeur des Habsbourg autrichiens à la cour de Suleyman le Magnifique.
Dès le XIIIème siècle cette fleur est à l'honneur chez les Seldjoukides, dynastie turcique provenant du Turkestan, des artefacts comme des poèmes, la magnifiant, sont inventoriés près de Konya dans la province du même nom, à l'ouest de la Turquie actuelle.
Dés leurs importations aux Pays-Bas les tulipes étaient un signe ostentatoire de richesse et de bon goût, il est donc fort à penser que leurs représentations, sur les plaques de cheminée, auguraient du meilleur pour les foyers franc-comtois en cette fin du XVIIIème siècle.
Symbolisme des colonnes et lys de France en Franche-Comté.
- Les colonnes : Significations plurielles comme pour le blason de la ville de Besançon, elles évoquent les colonnes antiques qui se dressaient encore à la fin du XVème S. au sommet du site de la citadelle de Besançon, près de la voie Romaine venant de Genève, et peuvent aussi être une référence aux colonnes d'Hercule, un des emblèmes de Charles Quint.
- Les lys de France : Symbole de ralliement et intégration au royaume de France des Franc-Comtois, usité à partir de 1736, sous le règne de Louis XV.
Source : Sentiment d’appartenance et loyautés dynastiques dans la Franche-Comté de Louis XIV : le témoignage emblématique des plaques de cheminée et de l’Armorial général. Nicolas Vernot. Mémoires de la Société d’Emulation du Doubs, nouvelle série, n° 44, 2002, p. 13-71.